02 Avr 2019
Dans l’Etat du Maranhão, l’un des plus touchés par les feux et l’exploitation forestière illégale, les « gardiens » effectuent des patrouilles nocturnes pour expulser les bûcherons.
« Si je devais assumer [la présidence], l’Indien n’aura plus un centimètre de terre », promettait Jair Bolsonaro le 2 février 2018. L’élection, de plus en plus probable, de celui qu’on a surnommé le « Trump tropical » à la tête du Brésil a de quoi faire trembler la population indigène. S’il l’emporte dimanche 28 octobre, la forêt amazonienne sera plus que jamais menacée, et ses habitants avec.
Tommaso Protti
Car le candidat d’extrême droite, qui envisage de quitter l’accord de Paris sur le climat, a également promis de placer le ministère de l’environnement sous la tutelle de celui de l’agriculture, et évoqué la suppression de la Funai, cet établissement public censé protéger les droits des Indiens. Ouvrant davantage le poumon de la planète à l’agrobusiness.
Tommaso Protti
Dans l’Etat du Maranhão, les Guajajara n’attendent plus rien du gouvernement depuis longtemps. Las de voir leurs terres rongées par des coupes illégales, ils ont formé des milices, surnommées les « gardiens de la forêt », qui débusquent et chassent les bûcherons. Des patrouilles qu’a suivies le photographe italien Tommaso Protti, installé depuis quatre ans au Brésil.
« Selon les spécialistes de l’environnement, la prise de pouvoir des tribus autochtones est le moyen à la fois le plus efficace et le moins coûteux pour préserver leurs terres, souligne-t-il. On voit sur des images satellites que les lieux protégés par les Indiens eux-mêmes sont ceux où la déforestation recule. » Cette série s’inscrit dans un travail plus vaste baptisé Terra Vermelha, dans lequel le photographe s’attache à décrire « les crises sociales et humanitaires qui accompagnent la destruction de la forêt amazonienne ». « Selon les scientifiques, l’Amazonie va bientôt atteindre un point de non-retour, alerte Tommaso Protti. Si on la rogne davantage, elle ne pourra plus se régénérer. »
Tommaso Protti
Par Agnès Gautheron (publié le 27/10/2018)
A lire sur le site Le Monde
« Si je devais assumer [la présidence], l’Indien n’aura plus un centimètre de terre », promettait Jair Bolsonaro le 2 février 2018. L’élection, de plus en plus probable, de celui qu’on a surnommé le « Trump tropical » à la tête du Brésil a de quoi faire trembler la population indigène. S’il l’emporte dimanche 28 octobre, la forêt amazonienne sera plus que jamais menacée, et ses habitants avec.
Tommaso Protti
Car le candidat d’extrême droite, qui envisage de quitter l’accord de Paris sur le climat, a également promis de placer le ministère de l’environnement sous la tutelle de celui de l’agriculture, et évoqué la suppression de la Funai, cet établissement public censé protéger les droits des Indiens. Ouvrant davantage le poumon de la planète à l’agrobusiness.
Tommaso Protti
Dans l’Etat du Maranhão, les Guajajara n’attendent plus rien du gouvernement depuis longtemps. Las de voir leurs terres rongées par des coupes illégales, ils ont formé des milices, surnommées les « gardiens de la forêt », qui débusquent et chassent les bûcherons. Des patrouilles qu’a suivies le photographe italien Tommaso Protti, installé depuis quatre ans au Brésil.
« Selon les spécialistes de l’environnement, la prise de pouvoir des tribus autochtones est le moyen à la fois le plus efficace et le moins coûteux pour préserver leurs terres, souligne-t-il. On voit sur des images satellites que les lieux protégés par les Indiens eux-mêmes sont ceux où la déforestation recule. » Cette série s’inscrit dans un travail plus vaste baptisé Terra Vermelha, dans lequel le photographe s’attache à décrire « les crises sociales et humanitaires qui accompagnent la destruction de la forêt amazonienne ». « Selon les scientifiques, l’Amazonie va bientôt atteindre un point de non-retour, alerte Tommaso Protti. Si on la rogne davantage, elle ne pourra plus se régénérer. »
Tommaso Protti
Par Agnès Gautheron (publié le 27/10/2018)
A lire sur le site Le Monde