18 May 2018
Le journaliste et politologue Carlos Alvarado, 38 ans, a pris mardi ses fonctions en tant que président du Costa Rica et s’est engagé à réduire l’empreinte carbone de son économie et à mettre fin à l’utilisation des énergies fossiles dans son pays.
Pour montrer la place qu’il veut donner aux thématiques environnementales, cet ex-ministre du Travail de centre gauche, désormais le plus jeune chef d’Etat du continent, est arrivé à la cérémonie de passation de pouvoir dans un bus à hydrogène.
«Nous avons la tâche titanesque et magnifique de supprimer l’utilisation des énergies fossiles dans notre économie pour laisser la place à l’utilisation d’énergies propres et renouvelables», a déclaré M. Alvarado, qui succède au centriste Luis Guillermo Solis.
«La décarbonisation est la grande tâche de notre génération et le Costa Rica doit figurer parmi les premiers pays à y arriver, si ce n’est le premier», a-t-il ajouté.
Il s’est fixé un objectif: d’ici à la conférence mondiale sur le changement climatique de 2020, son pays devra être aux avant-postes de l’accord international de Paris sur le climat et devenir le «laboratoire mondiale de la décarbonisation».
Pour atténuer les effets du réchauffement, les 195 pays signataires de l’Accord de Paris fin 2015 ont estimé qu’il fallait limiter la hausse des températures mondiales à moins de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Elu sous la bannière du parti PAC (Parti d’action citoyenne), formation au pouvoir créée en 2000, le dirigeant a formé un gouvernement d’union nationale où les femmes, au nombre de 14, sont plus nombreuses que les hommes (11).
Le nouveau président a aussi défini les sept axes qui guideront son action: éducation, sécurité, citoyenneté, santé, environnement, mobilité et infrastructure, création d’emplois et rétablissement de la stabilité budgétaire.
Mais son gouvernement devra affronter un déficit de 6,2% du PIB et une hausse du taux de criminalité, le plus haut de l’histoire de ce pays réputé tranquille, avec 603 homicides en 2017, soit 12 meurtres pour 100.000 habitants. Il devra aussi composer avec un Parlement fragmenté où son parti n’a que 10 députés sur 57.
Le Costa Rica, souvent qualifié de «Suisse de l’Amérique centrale», est considéré comme un des pays les plus progressistes de la région, avec un taux d’alphabétisation de 97,5% et un investissement supérieur à 7% du PIB dans l’éducation, selon l’Unesco.
Lu sur libération.fr, le 8 mai 2018
Pour montrer la place qu’il veut donner aux thématiques environnementales, cet ex-ministre du Travail de centre gauche, désormais le plus jeune chef d’Etat du continent, est arrivé à la cérémonie de passation de pouvoir dans un bus à hydrogène.
«Nous avons la tâche titanesque et magnifique de supprimer l’utilisation des énergies fossiles dans notre économie pour laisser la place à l’utilisation d’énergies propres et renouvelables», a déclaré M. Alvarado, qui succède au centriste Luis Guillermo Solis.
«La décarbonisation est la grande tâche de notre génération et le Costa Rica doit figurer parmi les premiers pays à y arriver, si ce n’est le premier», a-t-il ajouté.
Il s’est fixé un objectif: d’ici à la conférence mondiale sur le changement climatique de 2020, son pays devra être aux avant-postes de l’accord international de Paris sur le climat et devenir le «laboratoire mondiale de la décarbonisation».
Pour atténuer les effets du réchauffement, les 195 pays signataires de l’Accord de Paris fin 2015 ont estimé qu’il fallait limiter la hausse des températures mondiales à moins de 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.
Elu sous la bannière du parti PAC (Parti d’action citoyenne), formation au pouvoir créée en 2000, le dirigeant a formé un gouvernement d’union nationale où les femmes, au nombre de 14, sont plus nombreuses que les hommes (11).
Le nouveau président a aussi défini les sept axes qui guideront son action: éducation, sécurité, citoyenneté, santé, environnement, mobilité et infrastructure, création d’emplois et rétablissement de la stabilité budgétaire.
Mais son gouvernement devra affronter un déficit de 6,2% du PIB et une hausse du taux de criminalité, le plus haut de l’histoire de ce pays réputé tranquille, avec 603 homicides en 2017, soit 12 meurtres pour 100.000 habitants. Il devra aussi composer avec un Parlement fragmenté où son parti n’a que 10 députés sur 57.
Le Costa Rica, souvent qualifié de «Suisse de l’Amérique centrale», est considéré comme un des pays les plus progressistes de la région, avec un taux d’alphabétisation de 97,5% et un investissement supérieur à 7% du PIB dans l’éducation, selon l’Unesco.
Lu sur libération.fr, le 8 mai 2018