16 Fév 2017
Des communes "zéro déchet" pour entraîner dans leur sillage l’ensemble de la Wallonie, c’est l’ambition du ministre wallon de l’Environnement. Carlo Di Antonio lance aujourd’hui un appel à candidatures.
Une dizaine de communes seront sélectionnées puis épaulées pour réduire leur production de déchets et améliorer le score général de la Région. Bien sûr, il ne s’agit pas de ne produire aucun déchet mais plutôt de tendre vers un minimum.
De 500 kg à 100 kg
Les ménages wallons jettent annuellement environ 500 kg de déchets. Une bonne partie est recyclée mais il reste toujours 145 kg en bout de course. L’ambition, c’est de réduire cette proportion à 100 kg, voire moins, en quelques années seulement.
Certaines communes y parviennent déjà. Les plus exemplaires sont même en-dessous de ce niveau. Ce sont ces municipalités-là que le ministre veut convaincre de participer à son opération. Il pourra ainsi, dit-il, les aider à améliorer encore leur score pour qu’elles puissent répandre ensuite leurs bonnes pratiques.
Arrêter de jeter
Ce sont les communes qui doivent proposer leur candidature mais les administrations publiques ne seront pour autant pas seules à la manœuvre. Comme le précise Carlo Di Antonio, "ça va impliquer l’ensemble des parties prenantes sur une commune: des ménages qui vont mener des expériences de réduction de déchets, des écoles, des entreprises." Bref, la dynamique est censée toucher tout le monde, évidemment sur base volontaire!
Sans rien brusquer
Comment atteindre l'objectif? Ça commence d’abord par éviter le gaspillage, privilégier les produits en vrac, la réutilisation, la réparation, explique Ariane Godeau de Espace Environnement, l’association qui va encadrer l’opération.
Cela suppose de changer pas mal d’habitudes. Ce n’est pas simple mais tout à fait faisable. "On ne passe pas de tout à rien du jour au lendemain, explique-t-elle. En général, quand on commence, on teste quelque chose et puis on va plus loin, on applique à d’autres domaines et petit à petit on arrive à enregistrer des résultats."
Roubaix
Et différentes expériences le prouvent en Italie, en Espagne, à San Francisco ou chez nos voisins français de la ville de Roubaix. C’est entre autre là que l’initiative wallonne puise son inspiration. Des écoles, administrations, entreprises et ménages s’y sont engagés, recrutent chaque année des volontaires supplémentaires. Et les résultats sont palpables: c'est la diminution de la quantité de déchets mais aussi un gain financier appréciable pour les ménages qui se sont engagés.
Sur ce modèle, l’appel à candidatures pour les communes wallonnes est lancé aujourd’hui. Il sera clôturé le 3 avril et les lauréats seront désignés le 21. Ceux-ci pourront alors bénéficier d'abord d’un diagnostic et ensuite d’un soutien logistique, par exemple en personnel.
Par Carl Defoy
Lire sur Rtbf.be (08/02/2017)
Une dizaine de communes seront sélectionnées puis épaulées pour réduire leur production de déchets et améliorer le score général de la Région. Bien sûr, il ne s’agit pas de ne produire aucun déchet mais plutôt de tendre vers un minimum.
De 500 kg à 100 kg
Les ménages wallons jettent annuellement environ 500 kg de déchets. Une bonne partie est recyclée mais il reste toujours 145 kg en bout de course. L’ambition, c’est de réduire cette proportion à 100 kg, voire moins, en quelques années seulement.
Certaines communes y parviennent déjà. Les plus exemplaires sont même en-dessous de ce niveau. Ce sont ces municipalités-là que le ministre veut convaincre de participer à son opération. Il pourra ainsi, dit-il, les aider à améliorer encore leur score pour qu’elles puissent répandre ensuite leurs bonnes pratiques.
Arrêter de jeter
Ce sont les communes qui doivent proposer leur candidature mais les administrations publiques ne seront pour autant pas seules à la manœuvre. Comme le précise Carlo Di Antonio, "ça va impliquer l’ensemble des parties prenantes sur une commune: des ménages qui vont mener des expériences de réduction de déchets, des écoles, des entreprises." Bref, la dynamique est censée toucher tout le monde, évidemment sur base volontaire!
Sans rien brusquer
Comment atteindre l'objectif? Ça commence d’abord par éviter le gaspillage, privilégier les produits en vrac, la réutilisation, la réparation, explique Ariane Godeau de Espace Environnement, l’association qui va encadrer l’opération.
Cela suppose de changer pas mal d’habitudes. Ce n’est pas simple mais tout à fait faisable. "On ne passe pas de tout à rien du jour au lendemain, explique-t-elle. En général, quand on commence, on teste quelque chose et puis on va plus loin, on applique à d’autres domaines et petit à petit on arrive à enregistrer des résultats."
Roubaix
Et différentes expériences le prouvent en Italie, en Espagne, à San Francisco ou chez nos voisins français de la ville de Roubaix. C’est entre autre là que l’initiative wallonne puise son inspiration. Des écoles, administrations, entreprises et ménages s’y sont engagés, recrutent chaque année des volontaires supplémentaires. Et les résultats sont palpables: c'est la diminution de la quantité de déchets mais aussi un gain financier appréciable pour les ménages qui se sont engagés.
Sur ce modèle, l’appel à candidatures pour les communes wallonnes est lancé aujourd’hui. Il sera clôturé le 3 avril et les lauréats seront désignés le 21. Ceux-ci pourront alors bénéficier d'abord d’un diagnostic et ensuite d’un soutien logistique, par exemple en personnel.
Par Carl Defoy
Lire sur Rtbf.be (08/02/2017)